Contexte
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest a identifiée la transition énergétique et l’agriculture durable comme étant les deux priorités à mettre en œuvre pour tenir les engagements pris par les états d’Afrique de l’Ouest dans leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et pour respecter l’Accord de Paris sur le climat.
Le défi à relever est ambitieux, puisqu’il s’agit d’une part d’accélérer l’accès à l’électricité pour des millions d’africains tout en limitant le recours aux énergies fossiles et d’autre part, d’augmenter les rendements agricoles pour assurer la sécurité alimentaire à une population grandissante. En effet, 60% de la population ouest africaine n’a pas accès à l’électricité avec de fortes disparités entre le milieu rural et urbain et, 80% de cette population utilise la biomasse traditionnelle comme principale source d’énergie pour la cuisson.
En Côte d’ivoire, l’agriculture assure près de 40% du PIB, 70% des recettes d’exportation et occupe plus de 60% de la population active. La Côte d’Ivoire demeure le 1er producteur mondial de cacao, 2ème de noix de cajou et 3ème de café. Cependant, plus des trois quarts des forêts ont disparu en un demi‐siècle du fait de la déforestation et de l’agriculture extensive. La mise en œuvre des CDN nécessitera donc une approche holistique et intégrée prenant en compte les questions complexes et indissociables du climat, de l’eau, de l’agriculture et de l’énergie pour assurer un développement durable.